• COMMUNIQUE : LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL IVOIRIEN A CONSTATE « LA VACANCE DU POUVOIR » – M. OUATTARA NE PEUT PAS LEGALEMENT DIRIGER LA RCI

     

     

    L’information est passée sous silence mais elle est pourtant de taille. Le Conseil Constitutionnel de la République de Côte d’Ivoire a constaté la vacance du pouvoir il y a quelques jours à Abidjan. Logiquement, c’est donc comme le veut la Constitution Ivoirienne, le Président de l’Assemblée Nationale qui doit assurer une nouvelle transition politique devant aboutir sur de nouvelles élections. Alassane Ouattara et ses soutiens internationaux le savent c’est pourquoi ils ont exigé dès lundi 11 avril 2011 du Président légal de la RCI, M. Laurent Gbagbo, la signature d’un acte de démission, autant dire, d’une capitulation. L’Histoire reconnaîtra la grandeur de cet homme qui, assiégé par des tanks français et des rebelles sans foi ni loi, bombardé par des missiles onusiens, disons-le sans détour, de « l’opération Licorne », a fait fi de sa vie en refusant d’apposer sa signature au bas d’un document inique. Certaines indiscrétions font même état de sommes, en millions d’euros, qui ont été proposées à Laurent Gbagbo, à vie, s’il démissionnait. On croit rêver.

    La loi de la jungle, c’est-à-dire celle du plus fort, veut s’appliquer dans toute sa rigueur aux Ivoiriens. Nous leur disons aujourd’hui, faites appel à votre loi fondamentale, montrons leur qu’au XXIe siècle, les africains sont conscients désormais d’être devenus, au bout de cinq siècles d’exploitation, la civilisation qui connaît «la plus longue servitude de tous les temps ».

    Un coup d’état international des fascistes libéraux

    Un monstre, le libéral-fascisme, menace l’Afrique en général et l’Afrique francophone plus que jamais. Son objectif est de faire payer sa crise financière internationale à ceux qui ont été considérés depuis toujours comme des esclaves. Cet « Homme Africain qui n’est pas assez entré dans l’Histoire » comme le disait le Président Nicolas Sarkozy dans son fameux discours de Dakar en 2007. Il est urgent pour les Ivoiriens qu’ils utilisent les armes du droit et de la raison face au déploiement de la force brutale.

    Comment Alassane Ouattara peut-il  être Président de la Côte d’Ivoire alors même qu’il n’a pas prêté serment devant le Conseil Constitutionnel et que cette même institution ne l’a pas reconnu comme Président de la République ? C’était pourtant l’exigence minimale de l’Union Africaine. Le silence de la plupart des Chefs d’Etat du continent africain, qui n’ont pas noyé M. Ouattara sous les félicitations est éloquent. Certes quelques uns (le Président de la Guinée Equatoriale par exemple) auraient félicité M. Ouattara mais il est clair que le fait que ce dernier s’avise à marcher sur les institutions d’un pays qu’il est supposé diriger n’est pas rassurant.

    A vrai dire, le Président de la Communauté internationale, l’ami du Président français, n’a pas d’autre solution s’il veut favoriser des institutions fortes selon le discours du Président Obama à Accra, que d’assumer son coup d’Etat international devant le monde, mais les coups d’Etat sont mal vus par l’Union Africaine, ou alors de retourner aux urnes. Il a prêté serment par écrit dit-il, mais nous lui répondons que le Conseil Constitutionnel ne l’a pas déclaré Chef de l’Etat.

    Le libéral-fascisme (à l'aide entre autre des médias, nouveaux missionaires) agresse l'Afrique au nom de la crise économique et de la génétique ! Pas au nom de la démocratie !

    Un imbroglio politico-militaro-juridique

    La puissance ne suffit pas si elle ne se greffe pas sur le droit et avant tout sur celui des Etats. Si le « coup d’Etat international » de M. Ouattara est accepté alors n’importe qui pourra se déclarer Président de la République n’importe où à l’avenir. Si l’option armée est privilégiée sur la légalité alors tous les peuples africains doivent savoir qu’ils sont perdus pour plus d’un siècle sans doute.

    Les élections dans nos pays ne seront toujours qu’une plaisanterie. La rapacité des ultra-libéraux qui tiennent les médias et les pouvoirs politiques occidentaux risquent de nous entraîner dans un nouvel esclavage qui ne dit pas son nom. Voilà pourquoi toute l’Afrique doit protester derrière les Ivoiriens.

    Aucun africain digne de ce nom ne peut accepter  ce que M. Ouattara a fait à la Côte d’Ivoire : financer un premier coup d’Etat contre M. Konan Bédié fin 1999 ; sponsoriser une rébellion armée en 2002, oublier qu’il doit son retour dans le jeu politique ivoirien à M. Gbagbo ; privilégier la brutalité en marchant sur des milliers de cadavres pour réaliser son rêve de Chef d’Etat ; cacher au monde entier le fait qu’il ne peut pas prêter serment par écrit et se considérer comme Chef d’Etat. Où a-t-on vu cela ? Le Conseil Constitutionnel Ivoirien ne peut pas se dédire. Ou alors, il faut que le Parlement dissolve le Conseil Constitutionnel. D’autres veulent nous réduire au rang de « primates à peine évolués » et M. Ouattara est en train de leur donner des arguments en écrasant sous un tapis de bombes le droit de son pays. Des dictateurs comme Omar Bongo faisaient au moins semblant de respecter la Constitution du Gabon ! Pourquoi pensez-vous que le clan Bongo bichonne autant la Cour Constitutionnelle de la République Gabonaise ? Mais c’est bien parce qu’il sait qu’une fois les recours des autres candidats aux présidentielles déposés, et après que la Cour Constitutionnelle ait validé une élection contestable, le tricheur qui prête serment devant la Cour et les institutions du pays devient légalement le Président.

    Que devons nous faire ? La guerre ? Il faut croire que les acteurs politiques gabonais soient plus légalistes qu’Alassane Ouattara, c’est pourtant sur la décision de la Cour Constitutionnelle Gabonaise, malgré les preuves de la tricherie, que le Président Nicolas Sarkozy a été le premier à féliciter Ali Bongo Ondimba en 2009.  Les ultra-libéraux qui en veulent coûte que coûte aux richesses du Golfe de Guinée ne parviennent même plus à cacher leurs mensonges.

    Le fascime hitlerien ou la démocratie de gré ou de force : un dangereux précédent !

    Si Laurent Gbagbo, le Président légal de la Côte d’Ivoire, doit partir, alors pourquoi Ali Bongo reste-t-il au pouvoir ? Pourquoi André Mba Obame, officieusement vainqueur du scrutin présidentiel de 2009, n’est-il  pas installé sur le fauteuil présidentiel au Gabon ?

    Alors, cher Peuple Ivoirien, courage. Battez-vous au nom de la loi car Monsieur Ouattara et ses soutiens internationaux ont déjà perdu la bataille du droit.

    Bruno Ben MOUBAMBA

    article paru sur http://moubamba.com/communique-conseil-constitutionnel-ivoirien-a-constate-%C2%AB-la-vacance-du-pouvoir-%C2%BB-m-ouattara-ne-peut-pas-legalement-diriger-la-rci/


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    Christopher Bollyn, 21 janvier 2011


          Il y a sur VoltaireNet.org un excellent article de F. William Engdahl, intitulé « Le vrai crime de M. Khodorkovski, » que je recommande. Engdahl explique dans ce court article comment Khodorkovski a manœuvré avec George HW Bush, Jacob Rothschild, Henry Kissinger et George Soros pour s’emparer des actifs pétroliers vitaux de la Russie afin de « démanteler et détruire ce qui restait de fonctionnel dans l’État russe. » Ce complot n’est manifestement pas né à Washington, ni effectué au profit du peuple zunien. Les seuls bénéficiaires de cette cabale criminelle étaient le petit groupe d'hommes qui l’ont fomentée.


          Le lecteur avisé aura remarqué que c'est le même groupe d’individus qui, selon moi, est à la tête de la mystification mondiale du 11/9 et du camouflage de ce qui s’est passé. Je suis cité dans ce qui est appelé l'Encyclopedia of American Loons car mes recherches et conclusions indiquent que ces gens sont les vrais responsables du 11/9. L'Encyclopédie explique ma thèse ainsi : « Le 11/9 fut l’œuvre d'une conspiration sioniste (organisée en particulier par la famille Rothschild) – la conspiration sioniste qui contrôle le gouvernement et les médias zuniens. » (Voir « Slaying the Debt Spider »)


          Comme l’explique Engdahl dans son article, M. Khodorkovski et Jacob Rothschild avait une entente contractuelle, selon laquelle, dans l’éventualité de son arrestation et incarcération, 40% de sa part d’actions de Ioukos appartiendraient à Lord Rothschild. C'est une assez bonne indication de l’origine du financement de l’intrigue de Khodorkovsky visant à s’emparer des actifs pétroliers vitaux de la Russie. Khodorkovski était un agent en première ligne de la guerre de pillage de la Russie financée par Rothschild. Engdahl explique que Khodorkovski travaillait en étroite collaboration avec Henry Kissinger, George HW Bush et George Soros, ce qui soulève la question de savoir qui était le gros bonnet. Il est assez évident que ces hommes ne sont que des officiers supérieurs de l'armée de Rothschild, tout comme les Clinton et Obama.


          Comme Eustace Mullins l’a écrit dans Les secrets de la Réserve fédérale :

          « Le fait est que, pour des raisons toutes pratiques, en 1910 la Zunie était gouvernée depuis l'Angleterre, et il en est toujours ainsi de nos jours. Les dix plus grandes sociétés de portefeuille bancaire de Zunie sont entièrement aux mains de certains établissements bancaires ayant tous des succursales à Londres. Il s’agit de JP Morgan Company, Brown Brothers Harriman (George HW Bush est le fils de Prescott Bush, un partenaire fondateur de Brown Brothers Harriman), Warburg, Kuhn Loeb et J. Henry Schroder. Tous entretiennent des relations étroites avec l’établissement Rothschild, principalement grâce à son contrôle des marchés monétaires internationaux par le biais de sa manipulation du prix de l'or. Le prix mondial de l'or est établi chaque jour dans le bureau londonien de NM Rothschild and Company.

          Bien que ces firmes soient en apparence des entreprises zuniennes se bornant à entretenir des succursales à Londres, le fait est que ces établissements bancaires prennent en réalité leurs instructions à Londres. Leur biographie est fascinante et inconnue du public. Elles ont pris naissance à la fois dans le trafic international de l’or, des esclaves, des diamants et d’autres produits de contrebande. Il n'y a aucune considération morale dans les décisions d’affaires prises par ces compagnies. Elles sont uniquement intéressées par l'argent et le pouvoir. »



    La mystification mondiale du 11/9


          En étudiant la dissimulation de ce qui s’est passé le 11/9, nous trouvons George HW Bush, ancien président et directeur de la CIA, et son fils, le président, idéalement placé pour entraver toute enquête de qualité et raconter au public un tas de mensonges afin d’engager une guerre de conquête en Afghanistan. Henry Kissinger fut le premier choix du président Bush pour la présidence de la Commission sur le 11/9. Le défunt Richard Holbrooke, un partenaire de Kissinger, a servi jusqu'à sa mort l'an dernier d'envoyé spécial d’Obama sur les théâtres de guerre d’Afghanistan et du Pakistan. Évidemment engagée dans la supercherie du 11/9, exploitant le tissu de mensonges qu'elle répand dans le public grâce aux médias contrôlés, la CIA mène ses propres guerres secrètes dans la région. Souvenez-vous, la CIA organisait le matin même du 11/9 un exercice d'avion percutant un building qui a curieusement occasionné le renvoi chez eux des employés du National Reconnaissance Office (NRO) de Chantilly, en Virginie, après que le premier avion a heurté le World Trade Center. La CIA ne servait évidemment pas les intérêts du peuple zunien ou de la république, mais travaillait tout bonnement au nom des gens derrière ce complot diabolique.



    Traduction intégrale de l'article de Engdahl :


    Le vrai crime de M. Khodorkovsky



    Lors d’une harangue publique pas banale, prétendant que ça ressemble à « un usage abusif de la justice à des fins inappropriées, » l'administration Obama a fustigé le tribunal de Moscou qui a décrété coupables de détournement de fonds le magnat du pétrole Mikhaïl Khodorkovski et son ancien partenaire.


          Dans le procès contre l'ancien oligarque du pétrole russe, Mikhaïl Khodorkovski, le verdict définitif a suscité dans l'administration Obama et des gouvernements du monde entier des remontrances considérables qualifiant la justice russe de tyrannique, et pire encore. Pourtant, soigneusement oubliée dans l’affaire Khodovkorsky, voici la véritable raison pour laquelle Poutine a fait arrêter et emprisonner l'ancien patron du plus grand groupe pétrolier privé de Russie, le géant Ioukos.


    Voltaire Net, F. William Engdahl, 5 janvier 2011


          Le vrai crime de Mikhaïl Khodorkovski n'est pas l’appropriation des biens russes pour une somme dérisoire à l'époque du gang de Boris Eltsine. Son véritable crime, c'est qu'il fut un élément clef d'une opération du Renseignement occidental visant à démanteler et détruire ce qui restait de fonctionnel dans l’État russe. Au vu des faits, ce que lui a infligé la justice est clément par rapport au traitement standard des gens reconnus coupables de trahison contre l'État en Zunie ou au Royaume-Uni. La torture d’Obama à la prison de Guantánamo n’est qu’un exemple du double standard de Washington.


          D’après l’exposé aseptisé politiquement correct de Wikipedia, « Yukos Oil Company était une compagnie pétrolière de Russie qui, jusqu'en 2003, était contrôlée par l'oligarque russe Mikhaïl Khodorkovski... Khodorkovski a été condamné et envoyé en prison... En 2000-2003, Ioukos était l’une des plus grandes et des plus prospères entreprises russes. En 2003, suite à un redressement fiscal, le gouvernement russe a présenté à Ioukos une série de créances fiscales s'élevant à 27 milliards de dollars. Comme en même temps les actifs de Ioukos étaient gelés par le gouvernement, la compagnie n'était pas en mesure de payer ces exigences fiscales. Le 1er août 2006, un tribunal russe a déclaré la faillite de Ioukos. La plupart des actifs de Ioukos ont été soldés à bas prix à des compagnies pétrolières appartenant au gouvernement russe. Le Conseil parlementaire de l'Europe a condamné l’opération russe contre Ioukos et ses propriétaires comme étant fabriquée pour des raisons politiques et une violation des droits de l'homme. »



    Avant son arrestation en 2003 Khodorkovsky (sur la photo avec le premier président russe, Boris Eltsine) a financé plusieurs partis russes, dont le Parti communiste, en concurrence les uns avec les autres.


          Pourtant, en creusant un peu plus, nous trouvons une affaire assez différente. En octobre 2003, au moment où il sortait de son avion privé en Sibérie, Khodorkovski a fut arrêté. Comme l’indique à juste titre Wikipedia, il a été arrêté pour délit fiscal. Ce que Wikipedia ne dit pas, c'est qu'au jeune âge de 40 ans, avec 15 milliards de dollars d’avoirs grâce à l'acquisition frauduleuse de biens de l'État à l’ère de non-droit d’Eltsine, il devint l’homme le plus riche de Russie. Lors d’une vente aux enchères tenue par sa propre banque, Khodorkovski versa 309 millions de dollars pour Ioukos. En 2003, sûrement pas grâce à une gestion géniale de Khodorkovsky, la valeur de la même compagnie a été évaluée à 45 milliards de dollars.


          En 1998, Khodorkovski fut laissé en liberté dans une affaire zunienne où il fut accusé d'aide au blanchiment de 10 milliards de dollars avec sa propre banque et la Banque de New York. Il apparut qu’il avait des amis très influents en Zunie. Edmund Safra, patron à l’époque de Republic National Bank of New York, fut assassiné quelques mois plus tard dans son appartement de Monaco par, à ce qu’on dit, des membres d'une prétendue « mafia russe » qu'il avait escroqué lors d’une magouille de blanchiment d’argent de la drogue.


          Seulement, il y avait autre chose. Khodorkovski s’était fait des relations impressionnantes à l'Ouest. Avec ses nouveaux milliards, volés en réalité au peuple russe, il se fit quelques amis puissants. Sur le modèle de l’Open Society du milliardaire zunien George Soros, il créa une fondation appelée l'Open Russia Foundation. Il invita deux Occidentaux puissants à son conseil d’administration : Henry Kissinger et Jacob Lord Rothschild. Puis se mit à développer des liens avec certains des cercles les plus puissants de Washington, où il fut nommé à la commission consultative de la firme secrète de financement par capitaux propres, Carlyle Group, dans laquelle il assistait aux réunions du conseil d’administration avec des collègues conseillers comme George HW Bush et James Baker III.


          Néanmoins, le crime concret qui fit atterrir Khodorkovski derrière les barreaux en Russie, fut le fait que, appuyé par la Zunie, il était en train de monter un coup d'État pour s’emparer de la présidence russe dans les élections prévues pour 2004 à la Douma. Khodorkovski était en train d'utiliser son énorme fortune pour acheter assez de sièges à la Douma pour les prochaines élections afin de pouvoir changer les lois russes concernant la propriété du pétrole dans le sol et, de la même façon, des pipelines d’acheminement. Il projetait par-dessus le marché d’affronter directement Poutine et de devenir le président russe. Dans le cadre d’âpres négociations, ayant arraché aux fameux riches oligarques de Russie l’accord leur permettant de garder leurs richesses à condition qu'ils en rapatrient une partie en Russie et ne s'ingèrent pas dans la politique intérieure russe grâce à leur fortune, Vladimir Poutine obtint leur soutien tacite. Tout comme M. Khodorkovski à l'époque, la plupart des oligarques furent d’accords. Ils s’en tenaient à rester des hommes d'affaires établis en Russie. Ce que ne fit pas Khodorkovski.


          De surcroît, au moment de son arrestation, par l'intermédiaire de son ami de Carlyle, George HW Bush, père de George W. Bush, président à l’époque, Khodorkovski était en train de négocier la vente de 40% de Ioukos, soit à l’ancienne compagnie de Condi Rice, Chevron, soit à ExxonMobil, dans une manœuvre qui aurait asséné un coup fatal au seul atout resté à la Russie et servant à Poutine pour reconstruire l'économie russe en capilotade : le pétrole et son exportation vers l’Ouest contre des dollars, via des pipelines appartenant à l'État. Au cours des poursuites judiciaires ultérieures de l’État russe contre Ioukos, il apparut que Khodorkovski avait aussi secrètement conclu avec Lord Rothschild de Londres un accord, pas uniquement pour soutenir la culture russe par l'intermédiaire de l’Open Russia Foundation de Khodorkovski. Dans l’éventualité de son arrestation (Khodorkovski savait à l’évidence qu'il jouait un jeu à haut risque en tentant de fomenter un coup d'État contre Poutine), 40% de sa part d’actions de Ioukos passeraient dans les mains de Lord Rothschild.


          Les larmes de crocodile d’Hillary Clinton et de Barack Obama pour les violations des droits de l'homme à l’égard de Khodorkovsky cachent un dessein non avoué beaucoup plus secret. Washington s’est servi de ce Russe pour tenter de parachever son dessein de destruction totale de la seule puissance restant sur Terre dotée d’une force de frappe militaire suffisante pour poser des problèmes à la stratégie de Full Spectrum Dominance du Pentagone, au contrôle de la planète entière. Vues sous cet angle les douces paroles pipées sur les « droits de l'homme » prennent un sens très différent.



          F. William Engdahl est l’auteur de plusieurs ouvrages dont deux sont sortis en français : OGM : Semences de destruction : L’arme de la faim et Pétrole, une guerre d'un siècle : L'ordre mondial anglo-américain. Il est joignable par son site, www.engdahl.oilgeopolitics.net.



    Original : www.bollyn.com/the-real-crime-of-m-khodorkovsky-2
    Traduction copyleft de Pétrus Lombard

     

    Paru sur www.alterinfo.net http://www.alterinfo.net/Le-vrai-crime-de-Mikhail-Khodorkovsky_a57541.html


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  • Sarkozy, finalement grillé par Kadhafi

    Le jeu du chat et de la souris entre ex-balladuriens devenus sarkozystes et chiraquiens bon teint a duré bien longtemps, je vous ai dit. Chirac étant un vrai tueur en politique, il fallait bien une fin à cette rivalité. Il semble que nous n'en soyons plus très loin. On pensait que l'histoire des rétro-commissions versées par les pakistanais serait l'histoire qui plomberait définitivement Nicolas Sarkozy. On vient de découvrir que ç'en est une autre. Les chiraquiens ont eu avec Kadhafi une prudence que n'aura pas eue Nicolas Sarkozy, qui a foncé tête baissée dans le piège tendu. Attiré par les sommes mirobolantes versées pour la vente de matériels au dictateur libyen, rêvant de toucher le jackpot, l'homme s'est compromis avec lui, c'est sûr, au point aujourd'hui de réclamer la tête de celui qui l'a aussi berné, en tentant de monter une opération à la Reagan pour éliminer physiquement Kadhafi, ou le forcer à quitter le pays. Sa réaction incompréhensible pour son propre nouveau ministre des affaires étrangères (un chiraquien !) ne peut s'expliquer que par ce que vient d'annoncer le dictateur roué : le pot aux roses des rétro-commissions n'a pas concerné que le Pakistan, et ce sont bien les mêmes qui en ont bénéficié. Après le Karachigate, voici venir le Tripoligate.

     


    Nous revenons alors en 2003, l'année ou Chirac a repris définitivement les rênes, à savoir a bloqué toute ressource financière aux balladuriens. L'un des protagonistes des "affaires" va en prime subitement disparaître. Cest le fameux Sheikh, qui "va en fait décéder en 2004 à Genève dans des conditions assez floues, ce Saoudien d’origine yéménite, paré du titre de « grand chambellan », était l’homme des « missions difficiles » du roi Fahd d’Arabie saoudite" nous rappelle tout à coup Paris-Match qui découvre ainsi (enfin) l'affaire ! Encore un disparu de plus ! Mais ce n'est pas encore terminé pour autant. On retrouvera le même Ziad Takkiedine, envoyé sarkozyste, mêlé à bien d'autres contrats, toujours en train de ferailler avec son adversaire de toujours, le sulfureux Alexandre Djouhri (représentant de Chirac), mêlé lui à d'autres événements fort peu reluisants, dont celui de la rixe au George V, dont j'ai évoqué la piste ici-même également. Une affaire où l'on retrouvait également, quel curieux hasard, Roussin et Proglio. "Alexandre Djourhi, un milliardaire franco algérien, proche de la famille Delon" avais-je alors écrit, en poursuivant : "Curieux personnage que ce Djourhi. Un homme qui dispose "d’une suite à l’année à l’Hôtel Crillon" (et habite à Genêve !). Fort curieux, même. Mais les "affaires" et les "entretiens" entre nos deux lascars ne vont pas se passer comme d’habitude en ce milieu. Dans leurs "discussions", c’est nouveau pour conclure des contrats, les deux hommes avaient fini par en venir aux mains (au au George-V, devenu ring de catch !). Etonnement : Ajroudi, il faut le dire, n’est pas n’importe qui : c’est le représentant dans le monde du prince Al-Waleed (le neveu du roi d’Arabie Saoudite). On conçoit mieux la taille de l’enjeu (mais on imagine toujours pas un pugilat !). Personne ne se doutait que cela se terminerait ainsi. On en reste tout étonné... Comme en regardant l’organigramme de Veolia Environnement. En troisième position figure "M. Daniel Bouton  : 55 ans, nationalité française". Le PDG de la SOCGEN, pas encore dans la tourmente. Et ancien directeur de cabinet d’Alain Juppé. Ce que le monde est petit." 

    On comprend que ces gens-là ont d'autres chats à fouetter que le commun des mortels. Et Chirac de vouloir à tout prix coincer financièrement son rival. Ce à quoi il va s'employer, effectivement avec une certaine maîtrise, à vrai dire. Sarkozy sera promptement évincé du contrat Miksa initié au départ par son vieux mentor Charles Pasqua (qu'il a trahi) ! Entretemps, Henri Proglio, au départ chiraquien, a viré sa cutie et est devenu supporter de Sarkozy, séduit par le baratin de... l'enjôleuse Rachida, qui n'a que son nom aux lêvres. On le retrouvera, lui, l'ancien du GUD (avec son jumeau) le soir de l'intronisation du Fouquet's, toujours aux côtés de Rachida la météore. Trop petit, ce monde, je vous disais naguère.

     A peine réélu, Chirac a décidé de sévir, disais-je, comme nous le rappelle Gattegno : "Le 12 décembre 2003, Chirac exige l'annulation du voyage de son ministre de l'Intérieur et décide de placer le contrat Miksa sous la surveillance directe de l'Élysée. Il désigne pour cela Maurice Gourdault-Montagne, ancien directeur du cabinet d'Alain Juppé, devenu conseiller diplomatique du Président et homme des missions délicates. Jamais la suspicion au cour du pouvoir exécutif n'avait suscité une telle violence ni entraîné un chef de l'État aussi loin ainsi, l'Élysée s'est assuré, dans un ordonnancement inédit, la haute main sur le plus gros marché de matériels sensibles jamais négocié par l'industrie française ; chiraquiens et sarkozistes se renvoient ouvertement l'accusation de vouloir profiter du contrat saoudien pour remplir d'hypothétiques caisses occultes. Malgré la vigilance de Gourdault-Montagne, dont la réputation d'intégrité est sans tache, intermédiaires officiels et officieux s'affrontent en coulisse avec la même avidité. Des émissaires de Rafic Hariri, le Premier ministre et homme d'affaires libanais, très en cour à l'Élysée, se rapprochent des négociateurs saoudiens. Un avocat bien introduit au Moyen-Orient et en Afrique, ancien des réseaux Foccart, invoque sa proximité avec Dominique de Villepin pour être associé aux pourparlers..." et le contrat mirobolant échappera à Nicolas Sarkozy, quatre ans à peine avant de préparer son accession au pouvoir. Et Chirac placera ses jalons auprès d'Hariri pour s'installer après son départ de l'Elysée dans son luxueux appartement. Gratuitement, bien entendu (voir notre épisode précédent).

    C'est pourtant Rafic Hariri en personne qui va arranger tous les bidons , comme on pourra le lire dans une note signée Frédéric Bauer, le responsable d’une société de sécurité, racontée par le "Journal du dimanche" du 5 décembre 2010. "Cette note révèle également, selon le JDD, une intervention, « inconnue jusqu’à présent », de l’ancien premier ministre libanais tué en 2005 dans un attentat, « dont la banque aurait débloqué, dans le plus grand secret, 300 millions de francs de l’époque ». Ziad Takieddine affirme ainsi avoir rencontré Rafic Hariri à Paris. « Il m’a dit qu’il allait déjeuner le jour même avec Jacques Chirac, puis qu’il me verrait dans l’après-midi. Ce qu’il a fait. Les choses se sont alors arrangées », raconte-t-il au journal."Un accord avec la Sofresa est scellé en présence de leurs avocats respectifs et de l’avocat personnel du premier ministre libanais à l’hôtel Hilton de Genève.Par cet accord, il renonce aux termes initiaux du contrat Sawari II, en échange d’une commission pour lui et ses « contacts saoudiens », précise M. Takieddine au JDD. En mars 1997, il reçoit de la Banque de la Méditerranée, de Rafic Hariri, la somme de 300 millions de francs (45 millions d’euros) en quatre versements". Malgré ça, quelques années plus tard, Takieddine s'en prendra violemment à Jacques Chirac, l'accusant de l'avoir mêlé à l'affaire pakistanaise !

     


    Et c'est en 2004, justement, le 1er septembre exactement, que Sarkozy sautera sur le fauteuil laissé vacant par Alain Juppé le 16 juillet, obligé de se retirer, poursuivi pour "prise illégale d'intérêt" pour les emplois fictifs de la Mairie de Paris, par la Justice : un second Michel Roussin qui sert comme le premier de fusible à Jacques Chirac. Juppé, lui aussi, va payer pour Chirac, et en bon lieutenant, accepter lui aussi de servir de prête-nom. Sarkozy a trouvé ce jour-là le strapontin idéal pour accéder à la plus haute place : il lui suffira, grâce à une poignée de députés à sa solde de retourner le groupe UMP , en sa faveur, un parti pourtant créé par Jacques Chirac en 2002 pour sa propre réélection. C'est chose faite le 28 novembre, dans une mise en scène à l'américaine (réglé au millimètre par l'amant de sa propre femme), au Bourget, ou Nicolas Sarkozy devient le deuxième président de l'UMP. Avec un score bananier de 85,1 % (Nicolas Dupont-Aignan en récoltant 9,1 % et Christine Boutin à peine 5,8 %). Gagner contre ses deux-là, à vrai dire...

    Selon Hervé Gattégno, à son retour de Ryad, Nicolas Sarkozy fulmine, littéralement : "l'ambiance est telle qu'au retour d'un de ses tête-à-tête réguliers avec le Président, Sarkozy lâche devant ses proches, médusés : « Chirac, c'est la mafia ! » C'était le 14 janvier 2004 : moins d'une semaine après la réunion secrète du Quai d'Orsay, le jour où, pour la première fois, Jean-Louis Gergorin montra à Dominique de Villepin l'un des listings de Clearstream..." ajoute Gattegno. Pour Sarkozy, son élection de septembre 2004 le venge de l'humiliation du 14 juillet qui précédait, dans lequel Chirac avait eu la célèbre phrase "je décide, il exécute" qui a tant marqué les esprits. Aujourd'hui encore, Sarkozy et ses amis aimeraient tant qu'on ne rappelle pas leurs comptes d'apothicaires et leurs manigances... ils n'apprécient pas du tout d'être assimilés aux gangsters qu'ils sont, pourtant.  Car la saga n'est pas encore terminée. A peine nommé Président de la République, revoilà Sarkozy en quête de contrats d'armements. Un homme est particulièrement visé : c'est Mouammar Kadhafi. Il suffit de le rendre moins pestiféré, et l'affaire des prisonnières bulgares, c'est sûr, bien orchestrée avec dans le rôle de la sauveuse providentielle l'épouse d'alors du Président, va pouvoir montrer sa grande âme, c'est sûr (il les avait fait torturer !). Une épouse surveillée de très près par... Claude Guéant.

     

    Un premier jalon est posé dès 2005 avec l'offre de remise à neuf de ses 18 vieux Mirage F1. . On commence d'abord par le contrat de la Sofema dirigée par le général Norlain : "Le contrat français de remise en état de 12 Mirage F1 de l'armée libyenne, représentera environ une centaine de millions d'euros de travaux sur une période d'intervention de 30 mois"... Douze appareils sur les 38 achetés jadis, et qui ne volaient plus faute d'entretien. Achetés entre 1978 et 1980... sous Giscard (Yvon Bourges, gaulliste, étant alors le ministre de la Défense). Kadhafi se fait promettre une virginité en acceptant de verser des dédommagements aux victimes de la catastrophe d'UTA. Payer de lui-même, car au départ, Il était même allé jusqu'à demander auprès de Nicolas Sarkozy que les entreprises françaises s'installant dans le pays reversent à la fondation Kadhafi 1 % à 2 % de leur chiffre d’affaires en Libye, pour payer justement ses indemnités aux familles des passagers du DC-10 !

     

    L'équipe gouvernentale est confiante : c'est EADS et sa filiale qui s'occupe du contrat, signé en décembre 2006, avec un responsable dont le nom rappelle quelque chose : "La négociation du contrat de vente des missiles Milan à la Libye a duré 18 mois et sur les 18 mois qui se sont écoulés, il n'y a pas eu d'intervention directe de l'Elysée a "pourtant" déclaré samedi le directeur du marketing et de la stratégie du groupe européen EADS, Marwan Lahoud." Ah tiens, voilà le frère de l'autre ! Qui annonce que derrière il y a les mêmes que pour Clearstream : "Où l'on retrouve toujours les mêmes ....Sarkozy, Chirac, Villepin, Alliot-Marie, Lahoud, (certes, pas le même prénom), vente d'armes, çà ne vous dit rien ? Clearstream, bien sûr !"  note avec amusement le Blog finance. Des missiles Milan aux Mirage à repeindre, il n'y a qu'un pas. Et là, il semble bien que l'on aît laissé l'équipe de Sarkozy y aller toute seule. Un piège tendu, en quelque sorte par les chiraquiens subodore le même site : "quelques personnes, certes UMP mais plus proches de Villepin et de Chirac, auraient-elles laissé consciemment ou non, Nicolas Sarkozy s'engager tête baissée dans une voie semée d'embûches sur le dossier de ventes d'armes à la Libye, en guise de représailles bien pensées au dossier Clearstream ? Qui sait ?" et qui précise aussi (nous sommes en août 2007 et Sarko vient juste d'être élu ) : "n'oublions pas que c'est Patrick Ollier lui-même, tout de même conjoint de Michèle Alliot-Marie qui avait fait état en mars 2006 de négociations bien avancées entre Areva et la Libye". Piège ou pas, la fine équipe autour de Sarko a plongé tête baissée en tout cas, dans l'espoir de fourguer les invendables Rafale. Comme le note en effet l'Express "les plus proches collaborateurs de Nicolas Sarkozy ont oeuvré à ce rapprochement : son conseiller diplomatique, Jean-David Levitte, Boris Boillon, alors chargé de l'Afrique du Nord à l'Elysée (actuel ambassadeur en Tunisie) et le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant." Une toute petite équipe, toujours la même. Qui a vainement essayé de refourguer de vieux Mirage F1 à l'Irak, comme expliqué précédemment, à part que les irakiens se sont souvenus qu'ils les avaient déjà payés très chers.

     

    Car le coup de peinture donné aux F1 n'est qu'un appât. Dans la centaine de millions de contrat pour les douze Mirage (117 exactement), il y a peu de place pour le jeu des commissions. 15 millions quand même... Juste de quoi payer un intermédiaire gourmand qui doit partager avec... qui vous savez, maintenant. Mais si l'on fourgue à Kadhafi les invendables Rafale, c'est tout autre chose. Il devrait y avoir quelque part de quoi alimenter toute une campagne électorale de 2012... sur le modèle de celle de Balladur... on y songe sérieusement, au point même d'annoncer déjà ce qui sera fait effectivement quelques mois plus tard : "deci est tellement vrai qu'une source au ministère français de la Défense avait relaté en octobre 2006 que la Libye pourrait concrétiser un accord à l'occasion d'une visite en France du chef d'Etat libyen Mouammar Khadafi". "Pourrait", note-t-on prudemment, car entre Kadhafi et Sarkozy, les chiraquiens vont sérieusement savonner la planche... tout en gardant une façade plus qu'honorable.

     

    Dominique Villepin, qui sait (plutôt bien) parler, évoque à sa façon dans la presse ce qui est en cours avec Kadhafi : "le ministère des Affaires Etrangères du gouvernement Villepin avait alors précisé que la France et la Libye souhaitaient entamer une coopération en matière de sécurité intérieure "constructive et dynamique". La première décision concrète dans cette voie a été la nomination, en septembre 2005, d’un attaché de sécurité intérieure à Tripoli. Cette coopération devrait porter principalement sur la formation des personnels libyens et la fourniture de "matériels spécifiques". C'est joliment dit ...." souligne le blog ; le coup du "matériels spécifique". Ça c'est pour la façade. Savonner, Villepin le fait plutôt bien et semble même doué pour ça : pour la proposition de vente de Rafale au Maroc, qui échouera, voici ce que Jean Guisnel avait conclu : "Il existe également une explication politique, typiquement franco-française : le Premier ministre Dominique de Villepin, s’offusque un industriel, "aurait pesé sur la non-décision de Jacques Chirac, pour que son successeur, Nicolas Sarkozy, ne bénéficie pas du crédit de cette vente." On ne peut être plus clair !

     

    Pour le Maroc, note Guisnel, Sarkozy était pourtant allé très loin en proposition  : "car ce n’est que le 11 juillet 2007, après l’élection de Nicolas Sarkozy et sur sa décision personnelle, que la France proposera finalement de financer totalement (ou presque) l’achat des Rafale par le Maroc, avec des prêts remboursables sur de longues années à des conditions « amicales », qui n’ont pas été détaillées. L’offre repose classiquement sur des prêts bancaires cautionnés par la Coface, elle-même garantie par le Trésor public : en cas de défaillance du client, c’est le contribuable français qui paye…" Mais de cela, les français n'ont rien su... imaginez : apprendre que c'est avec leurs impôts, au final, que le Maroc aurait acheté des Rafale et le parti présidentiel obtenu ses commissions ! 

    Diplomatiquement, avec la Libye, on va plutôt jouer sur le fait de contenir l'immigration vers l'Italie, et ça donne ça : "la visite effectuée à Tripoli, le 6 octobre 2005, par le ministre français de l’Intérieur, le 6 octobre 2005 et l’accueil favorable fait à la proposition libyenne du 22 novembre s’inscrivent dans la volonté française de renforcer la coopération bilatérale dans le domaine de la lutte contre l’immigration illégale. Auparavant, le 5 février 2005, le ministre français de la Défense s’était rendu à Tripoli afin de relancer la coopération bilatérale en ce domaine".  En résumé, le dictateur a donc reçu successivement Nicolas Sarkozy et Michèle Alliot-Marie... qui se marquaient déjà à la culotte, dès qu'il s'agissait de contrats d'armements...

    En coulisse, ça tire sec dans les jambes sur les émissaires sarkoziens. Et cette rivalité visible Chiraco-Sarkozienne va en effet avoir un effet inattendu : de réussir à fâcher le dictateur...pour une raison à dormir debout : "fort indisposé, l'ami Kadhafi s'est par la suite fâché tout rouge, quand il s'est rendu compte qu'une partie des commissions s'est volatilisée. Huit des quinze millions d'euros promis ont bien été versés, mais sans aucune trace. Ni lettre de crédit, ni facture" raconte Bakchich, le 1 août 2007. Qui a bien pu subtiliser les 8 millions du contrat des F1 ? Nous sommes avant 2007... et une campagne électorale ça coûte cher : on accuse pourtant Norlain, le chiraquien, d'en être responsable, pourtant, avec sa gestion quelque peu opaque il est vrai. L'équipe de De Villepin a-t-elle joué un tour pendable à celle de Sarkozy, c'est bien probable : ce dernier devait avoir la tête occupée du côté de Karachi, sans doute... quel rôle à joué Alliot-Marie dans les deux affaires ? Bernard Norlain sera quelque temps après remplacé par un cadre de Thales, au nom de famille bien connu : c'est Guillaume Giscard d’Estaing ! Le neveu de l'autre, et déjà un infatigable démarcheur de présidences africaines, visiblement. Pas un ne lui échappe, même ceux à l'hôpital (notez le NOM de la filiale utilisée pour fournir le Tchad : c'est la Sabiex, cette société créée par Foccard ! et citée dans un des épisodes précédents !).

     

    Tout et son contraire, a-t-on dit, à propos de Kadhafi, car le dictateur a fait miroiter beaucoup de choses à tout le monde. "Un haut responsable libyen a annoncé jeudi à Tripoli que son pays avait signé un contrat d'armement avec MBDA (filiale d'EADS, du britannique BAE Systems et de l'italien Finmeccanica) pour l'achat de missiles Milan à hauteur de 168 millions d'euros et conclu un deuxième contrat avec EADS pour un système Tetra de communication radio à hauteur de 128 millions d'euros. En octobre 2006, le quotidien Al-Hayat, citant des "sources informée à Paris et Tunis", indiquait que la France et la Libye avaient "accompli un grand pas" vers la signature d'une série de contrats militaires et la vente d'une vingtaine d'Airbus. D'ores et déjà, la presse précisait alors que des patrouilleurs maritimes pourraient également être modernisés avec des missiles anti-navires Otomat de MBDA (société commune d'EADS, BAe Dynamics et Alenia)". Bref, sans même les Rafale ou les hélicoptères Tigre, que Kadhafi aurait aussi souhaité (qu'en aurait-il fait aujourd'hui !), il y en a déjà pour plus de 413 millions pour les trois contrats, celui des Mirage compris. Sarkozy croit avoir trouvé le jackpot, c'est sûr, avec Kadhafi. L'histoire des Rafale ira même jusqu'à une proposition du fils Kadhafi de négocier avec les saoudiens pour une remotorisation des appareils, jugés faiblards, et un partage des achats. C'est Byzance, et non plus Tripoli qui s'annonce à l'horizon ! Les sous-marins pakistanais et les trois frégates saoudiennes avaient rapporté rien qu' en commissions 232 millions d'euros au total !

    A La Tribune, qui a particulièrement bien suivi les négociations, on a tout noté. Même les noms de ceux qui sont venus négocier, rappelle le Blog Finance : "le journal La Tribune annonçait ainsi récemment que les industriels français Dassault Aviation, Thales et le fabricant de missiles MBDA, filiale de BAE Systems ont séjourné à Tripoli durant plus de deux semaines en vue de négocier plusieurs contrats de défense aérienne, dont celui sur le Rafale. Ils étaient accompagnés par le général Benoit Puga, chef d'Etat-major particulier du Président de la République, pour une mission de négociations avec les autorités Libyennes et notamment avec le patron des achats d'armement libyen, le général Abdurahman Ali Alsead". Benoît Puga, l'homme qui a choisi l'option de tir sur les terroristes et les deux jeunes otages du Niger... toujours le même groupe restreint autour de Sarkozy. Toujours la même garde rapprochée, que certains n'hésitent plus à appeler "gang".

    Un groupe qui va y aller un peu fort question démonstratif : "cela étant, et pour fêter les 40 ans de l’arrivée au pouvoir du colonel Kadhafi, trois Rafale F2 ont quitté leur base de Saint-Dizier pour rejoindre Tripoli, où il prendront part, le 1er septembre, à une parade aérienne organisée pour l’occasion, officiellement pour traduire « la volonté de la France de renforcer sa collaboration avec la Libye dans le domaine de la défense ». Ce défilé doit réunir au moins 75 appareils, libyens et étrangers", note Zone Militaire qui précise "Il faut dire que sur un plan purement économique, la Libye a de quoi séduire. Avec 43 milliards de barils, ce pays dispose en effet des premières réserves d’or noir d’Afrique… Et elles ont l’immense avantage d’être proches de l’Europe. Et qui dit pétrole, dit énormes rentrées d’argent." Cela valait-il la libération par les anglais, du responsable de l'attentat de Lockerbie, Ali Mohamed al-Megrahi ? Et le show médiatique parisien du colonel, ravi de l'aubaine ?

    L'affaire des huit millions envolés resté secrète des deux côtés va être vite tassée, explique Bakchich pour "éviter que les ratés du contrat libyen n'éclaboussent trop de monde, tant au niveau industriel que politique. Au hasard Patrick Ollier, très actif dans ce qui a trait à la Libye et par ricochet sa ministre de l'Intérieur de compagne, MAM, déjà empêtrée dans la saga Clearstream. Mais aussi, les dirigeants de Safran, dont Sagem est une des composantes"... Plus de trois ans avant on a déjà ceux qui viennent de défrayer la chronique, dont le "compagnon" Ollier, dont les liens avec la Libye sont très étroits (écoutez pour ça l'interview d'Europe 1 en seconde vidéo, après Rama Yade)... Passé 2010, la vente de Rafale espérée ne se fera pas, et Kadhafi, qui promettait tout et son contraire, subira comme tout le Maghreb une violente poussée démocratique... qui remettra tout en cause début 2011. Mais pas les petits accords passés il semble bien. Début mars, en sérieuse difficulté, Kadhafi prête l'un de ses jets à Laurent Valdiguié et Bernard Bisson du JDD pour qu'ils viennent l'interviewer et en gros servir à redorer son blason en Europe et en France, bien écorné par ses terribles exactions. Mais les deux journalistes ne voyageront pas seuls. Dans un des fauteuils du Falcon (Dassault, peut-être bien ce 900X) un... intermédiaire monte avec eux. C'est encore et toujours Ziad Takieddine. Lorsque les trois larrons rentrent, l'interview en boîte, surprise, la douane française, prévenue par on ne sait qui, intervient sur le tarmac. Dans l'avion, une malette, celle de Takieddine, avec dedans 1,5 million d'euros, en liquide. Certainement pas ramassé en plein vol (**). Le prix d'un coup de pouce accordé à rehausser son image de marque ? 8 millions en 2007, 1,5 en 2011... et combien entre deux, et destinés à qui exactement ?

    Maintenant on le sait. Le secret est déjà pratiquement éventé. A force de se focaliser sur Karachi, on a complètement oublié que la Libye avait aussi largement arrosé, via les commissions sur les contrats d'armements, négocié avec toujours le même intermédiaire, surpris avec une valise pleine d'euros tous frais il y a quelques jours à peine, en pleine débâcle du dictateur. La main dans le sac, pourrait-on conclure. Dans le JDD du 21 novembre 2010, je retiendrais la conclusion sur ce naufrage diplomatique total : "Ils sont devenus fous. Maintenant, ils vont se ventiler façon puzzle", soupirait hier soir un ténor de la droite" écrivait .... Laurent Valdiguié, l'homme à bord du jet de Kadhafi. Il ne croyait pas si bien dire : ces sinistres "tontons flingueurs" ne sont pas drôles du tout, et leur parcours est jonché de bien trop de cadavres.

    (*) ici avec G.W.BushBandar s'étant goinfré à lui seul 1 milliard de livres pour un contrat faramineux de 60 milliards pour l'acquisition des Typhoon anglais. On comprend pourquoi Dassault n'a pas là-bas réussi à imposer son Rafale : Serge n'avait pas le bakchich assez large.

    (**) Mercredi 9 mars, jour où Sarkozy recevait les leaders de l'insurrection comme les nouveaux représentants du pays, un jet Libyen se posait au Bourget. Pas un des émissaires, et bien l'un des nombreux jets officiels de l'Etat Libyen, un Challenger 300. Qu'allait-il faire là ? Ces passagers allaient rencontrer qui ? Lorsque le premier avion de Kadhafi était revenu de son interview, des questions avait déjà été émises : "Qu'allait faire Ziad Takieddine en Libye avec deux journalistes ? Selon des sources judiciaires, « il allait chercher de l'argent, vraisemblablement issu d'affaires qu'il conclut dans le pays depuis un certain temps ». Aux enquêteurs, M. Takieddine a avoué la création, en 2008, d'une société mixte en Libye, dont il percevait donc des dividendes. Manque de bol, il a été pris les doigts dans le pot de confiture, sans que l'on sache pour l'instant si les douaniers ont bénéficié d'un tuyau ou s'il s'agit d'un heureux hasard" note l'Union, qui ajoute : "que faisaient les journalistes dans l'avion affrété par la Libye et confié au Libanais Takieddine ? « Laurent Valdiguié le connaît très bien, confie-t-on à la rédaction du JDD, c'est à lui que Takieddine avait accordé une interview pour démentir ses liens avec l'entourage d'Edouard Balladur. Mais enfin, ça n'explique pas tout… » Aux douaniers, M. Takieddine a dit qu'il avait été chargé d'un « plan com' » par Mouammar Kadhafi, le guide souhaitant redorer son blason. C'est donc dans le cadre de la campagne de communication que M. Takieddine a bénéficié d'un jet et qu'il a choisi son ami journaliste".

    par morice samedi 12 mars 2011 paru sur Agoravox.fr

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/sarkozy-finalement-grille-par-90315



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  • La chute de Gbagbo qui a osé chatouiller les intérêts de la France, du Gabon, du Cameroun et du Congo était inéluctable. Il parlait trop à leur goût et même s'il fit la part belle à Bolloré et Bouygues, il semble qu'il ait été écrasé par des pressions trop fortes. Tout le monde souhaitait sa chute depuis les financiers de Londres et de New York qui spéculent sur le cacao à Bongo qui craint que sa population se soulève un jour pour réclamer son du.

    Le réseau de Ouattara, nouveau lèche bottes officiel de l'Empire a réussi à détrôner Gbagbo avec la bénédiction de la France et l'ONU (qui sont coupables de la déstabilisation de l'Afrique et qui prennent un malin plaisir à maintenir le continent dans une extême pauvreté).

    Michel Collon journaliste indépendant et engagé pour faire la lumière sur les manipulations de notre temps a bien résumé la situation dans l'article suivant :

    http://www.michelcollon.info/Les-liens-familiaux-de-Ouattara.html

     


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  • Face à la désinformation massive des médias alignés, Michel Galy rétablit la vérité sur le camp Ouattara. Alassane Ouattara est un pantin de plus à la solde de la France qui n'apportera surement pas la prospérité économique à la Côte d'Ivoire et encore moins la paix!

    Personne n'est dupe, on sait que Gbagbo n'a jamais été le candidat de Paris. Il a d'ailleurs bien resisté aux attaques de Chirac qui n'a pas réussi à le faire sauter de son siège. Son franc-parler et sa volonté de faire profiter les ivoiriens des richesses de leur pays gênaient par ailleurs certains dirigeants africains (suivez mon regard). La Françafrique est toujours active et les réseaux Foccart servent de diplomatie informelle pour piller les ressources africaines et garantir la richesse des hommes politiques français.

    Renseignez-vous sur les affaires de corrpution, de déstabilisation et d'assassinats en Afrique. Elles pullulent depuis 1960. Ne soyez pas étonnés si l'Afrique est le seul continent qui se soit appauvri sur 50 ans. C'est l'objet de toutes les convoitises et particulièrement de la France et des Etats Unis.

     


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